Défis à venir pour la modélisation du paludisme

Lisa White, d'Oxford, a présenté le thème « Les défis à venir en matière de modélisation du paludisme ». La première partie de sa présentation était basée sur la question suivante : « à quoi ressemblera la prochaine cohorte de modélisateurs du paludisme ? ». Elle a fait état d'une tension entre la demande accrue de modélisation du paludisme adaptée au contexte, d'une part, et une crise mondiale de recrutement pour l'analyse et la modélisation, d'autre part. Réfléchissant aux raisons de cette situation, elle évoque les coûts élevés et le manque d'incitations au renforcement des capacités, ainsi que le poids des anciennes conventions. Elle a suggéré un cadre pour un renforcement des capacités significatif, reposant sur trois niveaux : fondamental (y compris la formation en matière de modélisation universitaire et axée sur les politiques), favorable (promotion des réseaux collaboratifs, des structures de données et des parcours de développement de carrière) et conjonctif (communication, liens avec les décideurs politiques). Une discussion animée avec le public a suivi, au cours de laquelle de nombreux sujets supplémentaires ont été abordés, tels que la responsabilité des bailleurs de fonds et des éditeurs ou les défis auxquels sont confrontés les modélisateurs dans les pays où le paludisme est endémique. Enfin, dans une deuxième partie, la Dre White a abordé le sujet de la résistance aux antipaludiques, où elle a fait valoir qu'une stratégie visant à trouver un compromis entre une réduction de la pression médicamenteuse et une utilisation accrue de médicaments pour sauver des vies pourrait s'avérer contre-productive, et que des modèles devraient être mobilisés pour tenter de résoudre ce dilemme apparent.